lundi 1 mars 2010
Histoire de Natures Mortes ou Histoire des choses
Les études sur la peinture « gréco-romaine » mettent en exergue que l’iconographie antique représentant des motifs ornementaux tels que guirlandes de fruits, de fleurs, d’animaux, de compositions décoratives faites d’objets inanimés, a constitué un répertoire pour les artistes de la Renaissance.
Au début du XVème, l’art italien et la peinture flamande auront le désir de reproduire la réalité sensible, la vie quotidienne. Cette tendance, grâce à Brunelleschi, Donatello, Van Eyck, Campin, Van der Weyden, se répandra très rapidement dans la culture artistique européenne.
Inaugurée par Caravage et les Maîtres Flamands et néerlandais, à la fin du XVIème siècle, la Nature Morte décore les intérieurs bourgeois et va même orner des maisons ordinaires, tradition qui s’est maintenue jusqu’à ce jour.
Dès le début du XVIIè, la Nature Morte s’affirme et devient la principale expression picturale européenne de la fin Renaissance au début du Gothique.
Cependant, ce n’est qu’au XVIIIè que l’expression “Nature Morte” apparaît dans le vocabulaire artistique italien et français. Elle s’imposa très vite comme un art autonome.
Au XIXème, alors que se forment les grands musées nationaux et que l’Histoire de l’art devient une discipline à part entière, la « Nature Morte » est oubliée.
Non sans mal, les historiens du XXème ont peu à peu redécouvert les maîtres et les œuvres symboles des Natures Mortes.
Aujourd’hui, cette expression picturale est de nouveau au goût du jour et fait partie du paysage artistique contemporain pour le plus grand plaisir des yeux et du cœur.
Sources :
La nature morte, Gallimard,
Natures mortes, Claus Grimm, Herscher
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